"Finition amateur"
Le "Noum Bam" - ancien nom de Gaïa -, a été construit par le chantier Form'Océan de Saint Nazaire en 1986 sur des plans de Joubert et Nivelt.Oui MAIS, le chantier n'a produit que la coque et tout le reste fut fait par les propriétaires en "finition amateur". Ce qui veut dire que je pouvais m'attendre au meilleur mais surtout, au pire. Et en effet...
Pour le meilleur et pour le pire...
L'Ennemi N°1 du navire en acier est, bien sûr, la rouille. Il est donc d'une importance capitale de pouvoir à tout moment accéder à toutes les parties de la coque et surtout aux fonds, sous la ligne de flottaison, ou de l'eau stagnante peut accélérer les dégradations.Photo: le puit de dérive est inaccessible sous la table et l'évier.
Sur Noum Bam, avaient été posés des planchers sous forme de grands panneaux en contreplaqué. Et tous les aménagements, c'est a dire "l'ameublement" du navire, ont été construits en prenant appui sur les planchers. Erreur gravissime, qui aurait pu être hilarante dans une BD d'un "Gaston Lagaffe" maritime; personnellement, la "petite larme" que j'ai versé en comprenant l'ampleur, l'énormité de la bêtise, n'était pas une larme de rire.
Le puits de dérive:
Vous aimez les huitres d'Arcachon?
De même, les fonds ne pouvaient pas recevoir le moindre coup de pinceau, puisqu'il était impossible de soulever les plancher sans désosser tout le bateau. Ci-dessous, les ameublements sur le puits de dérive ont été arrachés, le puits a déjà reçu un bon coup de pinceau. Les aménagements sur les côtés sont en grande partie arrachés aussi. 0n peut donc soulever les planchers: on voit les plaques de plomb des lests (1,700 tonne) bloquées par des IPN en fonte. Les pompes de cales sont encore en place.
Sous l'ancien lit breton, une grosse couche de blaxon (à base de goudron) protégeant la taule, cloquée par endroits.
Le puits de chaine en taule, complètement rouillé.
Au pied de la descente, aprés extraction du réservoir d'eau souple.
Aprés avoir mis de côté les lests avec Antoine et Romain, je me lance dans le décapage des fonds... une longue aventure qui prendra tout l'hivers 2015/2016.
Il y a 4 "cuves" comme celle là. Ici, l'IPN vient d'êtte arraché au burin et à la masse, on va pouvoir sortir les lests.
Décapage en bonne voie d'achèvement.
Pour dégrossir, la meuleuse avec un abrasif est assez radicale. Mais la quantité de poussière projetée est énorme et bien toxique! Et bien sûr elle se redépose partout, y compris sur les zones déjà repeintes. Que du bonheur, en somme....
La lame vibrante de l'outil multifonction est parfaite pour faire éclater la rouille.
La brosse metalique sur perceuse décape plutôt bien, il existe plusieurs tailles et formes de brosses.
Et immédiatement aprés, il faut stabiliser avec plusieurs couches de peinture epoxy sous peine de devoir décaper à nouveau.
Et voilà!
Commentaires
Enregistrer un commentaire